vendredi 13 novembre 2009

Premier Atelier à Champigny

Les premières fois

Vendredi 6 novembre 2009

Ce vendredi matin, à 9h15, les huit élèves présents de la classe CLIN de Monique Balsa

, Paolo (10 ans), Vishmouka (11 ans), Ruben, Tolaseka (9 ans), Carolina, Méline, et Fatalah rencontrent au cinéma Studio 66, celle qui animera l’atelier auquel ils participeront jusqu’à février, Juliette Marchand, réalisatrice de films d’animation.

Au cinéma c’est le film Les escargots de Joseph qu’ils vont voir, et déjà, à leur arrivée, on constate une refléxivité entre l’écran de cinéma et eux ; transis de froid, les élèves sont dans leur doudoune comme des escargots dans leur coquille.

Les présentations

ont lieu, certains sont stoïques de timidité, d’autres s’affirment, mais au fil de la matinée, même les plus laconiques seront dans l’échange avec Juliette,si ce n’est pas en paroles, du moins en regards.


Et puis la parole, il va falloir quelques séances pour l’aborder. On ne plonge pas dans le bain de la langue, du dialogue, de la bande son d’un film en deux heures. Il faut des clefs, des outils. Après avoir rappelé aux enfants quel est le dessein de l’atelier, c’est ce que fait Juliette : elle leur explique qu’il y a trois types de sons sur une bande son, et à Ruben de dire qu’il y a des bruits, Méline de penser à la musique et Tolaseka de penser aux paroles.

Forts de ce savoir, les enfants apprennent maintenant ce qu’est un film d’animation et les différents types d’animations qui existent, l’animation image par image, l’animation de marionnettes, ce qui est le cas des Escargots de Joseph.

Puis vient le moment tant attendu, les lumières se tamisent, l’écran devient lumineux et apparaissent Joseph et ses escargots.

A la fin de la projection un échange sur la compréhension du film est entamé. Se pose la question que tout élève connaît après une lecture, une projection, Qu’avez-vous compris au film ? Malins comme des singes, pardon, des escargots, ils ont tout compris ; la timidité maladive de Joseph, sa façon de se renfermer sur lui. L’occasion pour Monique Balsa d’expliquer l’expression « être nombriliste ». Les enfants pointent ce qui, manifestement, identifie le film comme français, comme ancien et comme rural.

Juliette s’arrête sur le motif de la tour, car cette dernière a un sens bien particulier, (qui plus est dans une classe où cinq langues différentes bavardent entre elles), cette tour c’est celle de Babel. Mais par manque de temps, cette notion ne sera pas suffisamment abordée lors de cette séance. Les enfants et les intervenants souhaitent voir le film une seconde fois avant de repartir pour se concentrer davantage sur la bande son que lors de la première diffusion. Les enfants entendant le yukulélé comme musique de fosse, les battements de paupières, le crissement de la craie sur la tableau noir, les pas comme bruitage.

Après une dernière comparaison sur les caractères entre les enfants présents ; ceux sur les écrans et ceux assis dans la salle, il est temps de retourner en classe.

2 commentaires:

  1. Rendez-vous sur le très joli blog de Pierre Luc Granjon qui a animé le film:
    http://pierrelucgranjon.blogspot.com/

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  2. En cliquant sur les mots surlignés vous accéderez à leur définition.

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