mercredi 9 décembre 2009

Séance du vendredi 5 décembre du CE2 Paul Eluard

La veille, les 28 élèves du CE2, ont reçu Laurence Riché, sous-titreuse professionnelle, qui leur a expliqué les contraintes d'un sous-titrage. Ils en retiennent, l'importance de la notion de rythme et le fait qu'il ne faille pas employer plus de deux lignes par images.

Le vendredi c'est donc en salle informatique que les élèves retrouvent Claudine pour débuter le sous-titrage par groupe de 2 ou 3 par séquence de film.

Fatalement, certains sont mécontents du groupe auquel ils appartiennent. Mais la contrariété dépassée ils se rendent vite compte que toutes les séquences ont un intérêt.

Des contraintes justement se sont révélées lors du travail, mais des contraintes qui ont permis de faire appel à leur intelligence. Ainsi, le faible volume du son, les a incités à être plus attentifs aux lèvres des acteurs, à leur jeu, à leurs attitudes.

Certains groupes se sont servi des sous-titres anglais pour sous-titrer le film, ainsi "Give me charity" est devenu "J'y vais charité", mais d'autres ont complètement occulté l'indice anglais pour se focaliser sur l'histoire intrinsèque.

Le résultat est bluffant et étonnamment proche de "la vraie" version du film.

mardi 1 décembre 2009

Les élèves de 6eA racontent leur atelier d’audiodescription (2)

Les troisième et quatrième séances de l’atelier d’audiodescription se sont déroulées en classe pour les élèves de 6eA du collège Victor Duruy de Fontenay-sous-Bois.

«Marie-Pierre, la dame aveugle du projet est venue nous aider» (Cloé), «elle a d’abord écouté ce qu’on avait décrit la fois dernière» (Sophie) et «elle nous a obligés à être plus précis dans le choix des mots» (Juliette). «Puis nous avons regardé les quelques minutes suivantes du court métrage et nous avons décrit le passage où Pierre, [le petit garçon], va donner à manger à une personne cachée derrière une porte [un déserteur italien, le film se passe en Corse en 1942]. Nous avons beaucoup réfléchi aux adjectifs que nous pouvions employer pour qualifier la porte : où est-elle ? Comment est-elle ?» (Héléna) «Nous avons travaillé sur le bruit que fait la nourriture lorsque Pierre la donne à l’Italien. Sur l’apparence de la main de cet Italien : sale, décharnée, etc. À chaque fois, nous avions l’aide de Marie-Pierre pour nous guider.» (Cédric)

«À la quatrième séance de l’atelier, nous nous sommes répartis en cinq groupes, et chacun devait décrire une séquence du film. Pour aller plus vite, on avait une fiche avec des questions pour nous aider à décrire, et des lignes à remplir avec l’indication des sons importants, des dialogues et des secondes disponibles.» (Milo) «Nous avons dû réfléchir en commun pour trouver les solutions aux questions, et visionner le film plusieurs fois afin de bien y répondre.» (Loïc)
«Dans mon groupe, nous avons travaillé sur la scène du coffre, quand l’enfant met la page d’architecture italienne dans le coffre. […] Grâce à nos réponses, nous avons décrit la suite de l’histoire, nous proposions chacun des idées pour enrichir notre audiodescription. La difficulté était d’être le plus précis possible pour imaginer la description. Ce qui m’a plu, c’est de travailler en groupe.» (Balthazar) «Chacune des équipes avait une séquence précise à décrire, du coup, cela allait beaucoup plus vite et j’avais l’impression que cette séance était plus structurée que les autres.» (Romane)